4 - La danse et la créativité



LA DANSE ET LA CRÉATIVITÉ


"L'intelligence collective est l'art de maximiser simultanément
la liberté créatrice et l'efficacité collaborative".
Pierre Levy


La danse est un moyen de communication, il est langage
Celle-ci est une composante majeure de la culture africaine et brésilienne. A l’origine, c’est un véritable moyen de communication. Pour ces cultures, elle est plus importante que la parole. Elle permet d’exprimer son énergie et ses émotions avec le corps et d’affirmer son identité.

Le danseur est libre de ses mouvements
Pour un danseur de danse africaine et brésilienne, il importe d’être libre. Cette nécessité fait référence à l’ère de l’esclavage, lorsque les Africains noirs dansaient sous la contrainte. Depuis, une danse forcée n’est pas une danse.

Il adresse un message conscient et inconscient
Par ses mouvements, le danseur veut transmettre une intention, une idée et une émotion au spectateur. Souvent assez énergiques, ces danses sollicitent tout le corps.

Les bénéfices de la danse
C’est un moment de créativité, souvent partagé, qui permet de libérer les émotions tout en renforçant le corps à différents niveaux. La danse apporte également souffle, résistance et souplesse. Elle favorise le lien social et l’expression de la joie dans la communauté. Elle est un moment de vie partagé, et dans ces moments là, l’essentiel devient la musique et la danse.

Relier les communautés de danse
Nous observons dans la favela du Hip Hop, Pagode, Forro, Funk, Quadrilha, Rap et Salsa, qui sont dansées régulièrement et créent des clans implicites. Voir ci-dessous l'histoire des danses et la puissance de leurs messages. 

Ce sur quoi nous allons porter tout particulièrement attention durant la réalisation de ce projet, est la qualité d'interactions des communautés de la favela Morros dos Prazeres. 

L'idée sous-jacente, au-delà de l'histoire, est de relier les différentes communautés, en les faisant se rencontrer différemment, dans un cadre où les danseurs vont être amenés à dialoguer sur l’histoire des favelas, à co-créer et à danser ensemble.

Enfin, la danse est un élément de résilience important. Une communauté pouvant incarner et raconter son histoire collective depuis les racines jusqu’à ce jour, s’offre un temps de partage au sein du groupe de danseurs et à l’extérieur, qui va bien au-delà de ce que l’on imagine. Les impacts positifs sur l’auto-estime sont réels et s’inscrivent dans l’ADN individuel et collectif pour le bien de tous. 

  



Quand les danses nous informent sur les messages transmis par le vécu des communautés, de générations en générations :


Hip Hop : 
Le hip hop est, avant toute chose, un mouvement culturel et artistique complet, qui est apparu aux Etats-Unis dans le Bronx (quartier défavorisé de New York) au début des années 1970. Le hip hop est une réponse aux conditions de vie régnant dans ces quartiers pauvres, il mêle des aspects festif et revendicatifs. 
Originaire des ghettos noirs de New-York, le hip hop se répandra rapidement à l'ensemble du pays puis au monde entier, pour devenir la culture urbaine phare du XXème siècle.

Les origines du hip hop remontent loin dans l’histoire, comme pour de nombreuses danses. Dans ce cas, les racines lointaines de ce mouvement culturel puisent leur source en Afrique. En effet, on peut considérer que les origines du hip hop viennent des poètes et des musiciens ambulants d’Afrique de l’Ouest, déportés en tant qu’esclaves sur le continent américains. D'où l'inscription de cette musique dans l'ensemble culturel plus vaste mentionné plus haut, et l'attitude des hip-hoppers, qui gardent le style vestimentaire de la rue (street-wear), le langage du ghetto (slang) et ses valeurs. D'où aussi, initialement, l'attachement des hip-hoppers à leur quartier (à travers la notion de représentation), qui se traduit positivement par un lien généralement solide avec les autres hip-hoppers issus du même lieu, exprimé par la formation de collectifs. 
Source : Dance Connexion  


La Samba :
La samba (ou le samba : c'est un mot masculin en portugais) existe depuis longtemps au Brésil. D'abord musique issue des métissages rythmiques des esclaves noirs, elle s'est imposée comme un des principaux courants musicaux populaires du Brésil. Le mot "samba" possède d'ailleurs son origine africaine dans la langue Bantoue où "samba" signifie "danser avec gaieté". 
Source : Arkestra


La Pagode : 
Fête dans laquelle on joue et danse la samba. Depuis les années 1980, le terme désigne également un style de samba très populaire, originaire du quartier de Ramos à Rio de Janeiro. 
Source : Arkestra


Le Forro :
Originaire du Nord-Est du Brésil, le forro, musique de danse des bals populaires, devient un divertissement pour les Nordestinos venus à Rio ou à São Paulo pour y trouver de meilleures conditions de vie. Leurs chansons nostalgiques et drôles, évoquent l'univers mythique du sertão. Ces dernières années, le Brésil s'est entiché du forro.

Une des hypothèses concernant l'origine du forro, le rattache aux bals organisés par des anglais qui se trouvaient à Recife, dans l'Etat de Pernambucco, pour la construction du chemin de fer. Les soirées destinées à tous, "for all", auraient eu leur appellation progressivement adaptée à la langue brésilienne jusqu'à ce que l'expression de langue anglaise soit transformée dans le mot "forro".
Source Arkestra


La Quadrilha :
On danse le "quadrilha" (que l'on pourrait traduire par quadrille) qui est une danse française à l'origine. Apparue à la fin du XVIIIème siècle, elle aurait été apportée au Brésil au début du XIXème siècle, par l'aristocratie locale. Progressivement, la "quadrilha" intègre le répertoire des chanteurs et des compositeurs brésiliens et devient une danse populaire.
Source Arkestra


La Capoeira :
La capoeira est certainement avec la samba, la principale affirmation de l'identité culturelle brésilienne. Elle remonte au début du siècle dernier, sa rythmique et ses techniques de feintes entre autres, sont empruntées aux peuples africains d'Angloa. La possession d'armes et les entraînements martiaux leur étant interdits par leur maîtres, les esclaves ont inventé la capoeira, s'inspirant de leurs danses africaines traditionnelles pour développer ce style de combat.
C'était un moyen pour eux de résister à la violence quotidienne qui régnait dans les plantations. Cet art martial déguisé en danse contient toute l'âme du Brésil. Elle développe la force, l'agilité, la discipline et l'expression corporelle. Il s'agit d'un jeu athlétique qui fait appel à la souplesse et à la maîtrise du corps.
Source Arkestra


Le Funk : 
Les origines du funk remontent aux années 50 à La Nouvelle-Orléans où l'idée de ces rythmiques est venue des bars de La Nouvelle-Orléans qui étaient pauvres et ne possédaient qu'un piano pour distraire la clientèle. Le piano était pour les musiciens l'instrument idéal pour synthétiser à la fois la basse, la batterie, la guitare, le chant ou les cuivres sur un seul instrument. Le funk débarqua ensuite dans les rues de La Nouvelle-Orléans, interprété par les Brass Band bien avant que James Brown et le saxophoniste Maceo Parker ne popularisent son style. Au milieu des années 1960, le funk prend vie depuis ses racines rhythm and blues et soul, les paroles insistant sur la défense des Noirs et les difficultés du ghettoJames Brown est considéré comme l'initiateur d'un funk urbain et revendicatif, d'abord avec le titre Papa's got a brand new bag, sorti en 1965 pour King Records, suivi du célèbre Sex Machine, en 1970. 
Source Wikipédia


Le Rap : 



La Salsa :









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